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Recommandation de lecture: René Char - Commune Présence
A tout seigneur, tout honneur, je consacre cette première recommandation de lecture à René Char (1907-1988). Rencontré au hasard d'un ami qui me citait une phrase de la Rougeur des Matinaux - "Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque....
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Oracle
Pour Augustin Accueille enfant qui dort Ce désir de prophète Ecoute-le lutter contre les vertiges du franc-bord Tendre ciel à venir Que sauras-tu de ce père Piochant la vie dans la roche Bâtissant sur la boue des arches de cristal ? Sauras-tu son exil...
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Je ferai la besogne seul
Je ferai la besogne seul Par un matin de poudre Qu'arme la vérité Je ferai la besogne seul Jusqu'à l'ultime lit Parallèle au soleil Je ferai la besogne seul Le corps noué de corde rogue Mais souple encore d'espoir Je ferai la besogne seul Pour tenir dans...
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C'était un grand hiver bleu
C’était un grand hiver bleu Une plaine gorgée d’armistices Dans la brume On n’apercevait plus sa propre main tendue Au loin Une corne sonnait L’incendie s’afférait sans souci d’inventaire Nous le suivions de près Comme on respire En rangs serrés Nous...
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Acier
De mes yeux fous A l’éraflure des nuages S’échappent en rangs serrés Des fleuves d’arbitrage Des animaux en pleurs Des arbres dont les troncs arrêteront les balles de la guerre à venir Dans l’antichambre S’épuise un vain travail d’indifférence Une fleur...
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La Paix
Et la paix entrera Elle entrera par effraction Par effroi du tonnerre Ou par simple passade Elle se tiendra debout Au milieu de la pièce Elle y lira d’un trait Tes caressants nuages Le frisson qui me guide Et la joie de l’enfant Elle saura le vide promis...
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J'ai du temps sur les mains
J’ai du temps sur les mains Je le perds à des besognes imparfaites A de vains rapiéçages A des travaux sans âges A des répétitions Ou encore à des riens Et quand la nuit fait siège Quand en un sifflement L’espoir se désunit Je dépose une pierre Au milieu...
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Je veux
Je veux tutoyer l’attente des saisons Je veux voir l’éruptive beauté sans fard et sans apprêt Je veux l’appétit joyeux des hommes qui se portent seuls dans la solidité du monde Je veux la mélopée liquide des courbes floraisons Je veux l’involontaire irruption...
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L'unité de tes yeux
L’unité de tes yeux veille sur mon orgueil comme champ fortifié. Si je ne puis te perdre, ma Véritable, je pourrais me noyer. Dans cette vie commune sur les sautes du vent, gît le délice amer des parfums éventés qu’on redécouvre au cœur d’une commode...
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Une porte fermée et une porte ouverte
Je ne sais ce que veulent ces grands murs à la chaux Gardiens de circonstance d’une évasion certaine Je ne sais où je vais Mais j’ai la certitude Telle qu’au talus s’attendrit l’ombre des talismans De la hache qui rompt les amours exilées Immense est...
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Les tables tournantes
Avril a passé Le mur lisse de sa brume inconstante N’offrait aucune prise à laquelle se confier Je suis dorénavant dans un temps de clartés inaltérables Je n’entreprends plus mes marches quotidiennes Avec l’éruptive ambition de côtoyer les cimes Mais...
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Galet
Galet Galet lisse et luisant glissant dans le ressac Vie Vie des tiens toujours combattue Sempiternel retour des chiens Sang Circuit fermé Décidé à n’en plus finir Se mettre à l’œuvre enfin Emondé chaque fois de quelques branches informes Maigre déjà...
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Les Artisans
Les artisans, massifs et réalistes, ne s’effraient pas de la largeur de leurs mains, ni de leur appétit pour le vol. La défiance ne croise pas leur chemin. Leurs silhouettes courbes enjambent les collines et ils s’allongent nus dans les vallons herbeux....
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Tes mains
Tes mains ne sont plus tes mains Ce sont des catapultes projetant des soleils dans la mer Des invocations en forme d’accroche-cœur Des pyramides sans fin Un soupir d’idéal Tout cela à la fois par tes mains partagé Figé dans le silence informe de la foule...
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Singulier
L’adoubement est une excuse immobile. La face grimaçante d’une misère fléchie. Si la balistique est sincère, le coup de canon, ajusté du fond d’une pièce aux murs nus, saura toujours tonner dans la nuit à venir. Le temps est incertain, l’impact inéluctable....
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Un village grandit
Un village grandit en moi Un repaire apaisé Une digue à mes pleurs Une terre acolyte à hauteur de mésanges Ténacité de lavande submergeant les herbages Un lieu de toi et moi, où suivre à l’unisson la course des nuages Une masure si simple, si franche,...
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Asymptote VI.1
On y voit comme en plein jour dans la gueule du lion.
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Asymptote III.32
Il faut croire à la sincérité de l'inconnu.
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Asymptote IV.16
Le rêve est mon étau. Je ferme l’œil, et le bon!
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Le visible
Tu fleuris sans semonce Rose de certitude Sur mes sables mouvants
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Il faut toute une vie
Il faut toute une vie parfois Parfois bien plus encore Aux mots pour nous quitter Pour trancher leur justice Et acquitter leur dette Quand tout est accompli On reconnaît alors La bouche du sang-froid Sans l’avoir jamais vue Téléchargez l'enregistrement...
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Le soir
Le temps s’est engagé sur la rivière Le sang affleure à peine au sommet des nuages A chaque pas d’écluse La main de l’artisan délivre son ouvrage Dans le fond de la cour La nuit passe Comme une ombre Le silence bat à tes tempes Ta frayeur a vieilli
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Asymptote III.1
Il n'y a pas d'obscurité, juste des sens inassouvis.
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Asymptote VII.55
Le labyrinthe des hommes libres n’est pas aisément survolé.
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La vie te survivra
Vois! Je n'ai pas quitté ma chemise de pèlerin De mon ventre liquide la sirène est éteinte Les bras en croix, dos à dos, je suis L'aviateur dans la maison vide L'architecte des révolutions Je ne contrôle rien Enfin je peux parler Télécharger l'enregistrement...